NOVOFEMME® : estradiol, noréthistérone


FORMES et PRÉSENTATIONS (début page)
Comprimé pelliculé (12 blancs biconvexes gravés Novo 283 + 16 rouges biconvexes gravés Novo 282) :  Boîte de 1 distributeur journalier de 28 comprimés.


COMPOSITION (début page)
 p comprimé
 rougeblanc
Estradiol (DCI) hémihydraté exprimé en estradiol 1 mg1 mg
Noréthistérone (DCF) acétate -1 mg
Excipients (communs) : lactose monohydraté, amidon de maïs, hyprolose, talc, stéarate de magnésium. Pelliculage : hypromellose, talc ; triacétine (cp blanc) ; oxyde de fer rouge (E 172), dioxyde de titane (E 171) et propylèneglycol (cp rouge).


DCINDICATIONS (début page)
  • Traitement hormonal substitutif (THS) des symptômes liés à la carence estrogénique chez les femmes ménopausées dont les dernières règles remontent à plus de 6 mois.
  • Prévention de l'ostéoporose post-ménopausique chez la femme ayant un risque accru de fracture ostéoporotique et présentant une intolérance ou une contre-indication aux autres traitements indiqués dans la prévention de l'ostéoporose.
L'expérience de ce traitement chez les femmes âgées de plus de 65 ans est limitée.

DCPOSOLOGIE ET MODE D'ADMINISTRATION (début page)
Novofemme est un traitement hormonal substitutif continu séquentiel.
L'estrogène est administré en continu. Le progestatif est administré de façon séquentielle pendant les 12 derniers jours de chaque cycle de 28 jours.
Prendre un comprimé par jour dans l'ordre suivant :
  • 1 comprimé rouge (estradiol seul) pendant 16 jours ;
  • puis 1 comprimé blanc (associant estradiol et acétate de noréthistérone) pendant les 12 jours suivants.
Après la prise du dernier comprimé blanc, poursuivre le traitement avec le premier comprimé rouge de la plaquette suivante, sans interruption de traitement entre les plaquettes.
Des saignements s'apparentant aux règles surviennent habituellement au début d'un nouveau cycle de traitement.
S'il s'agit d'une première prescription chez les femmes n'ayant jamais pris de THS ou s'il s'agit d'un relais d'un THS combiné continu, le traitement peut être commencé n'importe quel jour. Par contre, s'il s'agit d'un relais d'un THS séquentiel, le traitement doit être commencé le lendemain du dernier jour du traitement précédent.
Pour débuter ou poursuivre un traitement dans l'indication des symptômes post-ménopausiques, la dose minimale efficace doit être utilisée pendant la plus courte durée possible (cf Mises en garde et Précautions d'emploi).
Un passage à un produit combiné plus fortement dosé peut être indiqué si après 3 mois de traitement le soulagement attendu des symptômes est insuffisant.
Si la patiente a oublié de prendre un comprimé, le comprimé doit être pris le plus tôt possible dans les 12 prochaines heures. Si plus de 12 heures se sont écoulées, le comprimé doit être jeté. L'oubli d'un comprimé peut entraîner la survenue de saignements et de « spottings ».

DCCONTRE-INDICATIONS (début page)
  • Cancer du sein connu ou suspecté ou antécédents de cancer du sein.
  • Tumeurs malignes estrogénodépendantes connues ou suspectées (par exemple : cancer de l'endomètre).
  • Hémorragie génitale non diagnostiquée.
  • Hyperplasie endométriale non traitée.
  • Antécédent d'accident thromboembolique veineux ou accident thromboembolique veineux en évolution (thrombose veineuse profonde, embolie pulmonaire).
  • Troubles thrombophiliques connus (par exemple déficit en protéine C, en protéine S ou en antithrombine, cf Mises en garde et Précautions d'emploi).
  • Antécédent d'accident thromboembolique artériel ou accident thromboembolique artériel en évolution (exemple : angor, infarctus du myocarde).
  • Affection hépatique aiguë ou antécédents d'affection hépatique, jusqu'à la normalisation des tests hépatiques.
  • Hypersensibilité connue à l'un des principes actifs ou à l'un des excipients.
  • Porphyrie.

DCMISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D'EMPLOI (début page)
Dans l'indication du traitement des symptômes de la ménopause, un THS ne doit être instauré que si les troubles sont perçus par la patiente comme altérant sa qualité de vie. Dans tous les cas, une réévaluation du rapport bénéfice/risque doit être effectuée au moins une fois par an. Le THS peut être poursuivi tant que le bénéfice est supérieur au risque encouru.
Examen clinique et surveillance :
Avant de débuter ou de recommencer un traitement hormonal substitutif (THS), il est indispensable d'effectuer un examen clinique et gynécologique complet (y compris le recueil des antécédents médicaux personnels et familiaux), en tenant compte des contre-indications et des précautions particulières d'emploi. Pendant toute la durée du traitement, des examens réguliers seront effectués, leur nature et leur fréquence étant adaptées à chaque patiente.
Les femmes doivent être informées du type d'anomalies mammaires pouvant survenir sous traitement ; ces anomalies doivent être signalées au médecin traitant (cf « Cancer du sein » ci-dessous). Les examens, y compris les outils d'imagerie appropriée (mammographie), doivent être pratiqués selon les recommandations en vigueur, et adaptés à chaque patiente.
Conditions nécessitant une surveillance :
Si l'une des affections suivantes survient, est survenue précédemment, et/ou s'est aggravée au cours d'une grossesse ou d'un précédent traitement hormonal, la patiente devra être étroitement surveillée.
Les affections suivantes peuvent réapparaître ou s'aggraver au cours du traitement par Novofemme, en particulier :
  • Léiomyome (fibrome utérin) ou endométriose.
  • Facteurs de risque thromboemboliques (cf ci-dessous).
  • Facteurs de risque de tumeurs estrogénodépendantes, par exemple : 1er degré d'hérédité pour le cancer du sein.
  • Hypertension artérielle.
  • Troubles hépatiques (par exemple : adénome hépatique).
  • Diabète avec ou sans atteinte vasculaire.
  • Lithiase biliaire.
  • Migraines ou céphalées (sévères).
  • Lupus érythémateux disséminé.
  • Antécédent d'hyperplasie endométriale (cf ci-dessous).
  • Épilepsie.
  • Asthme.
  • Otospongiose.
Arrêt immédiat du traitement :
Le traitement doit être arrêté immédiatement en cas de survenue d'une contre-indication ou dans les cas suivants :
  • ictère ou altération de la fonction hépatique ;
  • augmentation significative de la pression artérielle ;
  • céphalée de type migraine inhabituelle ;
  • grossesse.
Hyperplasie endométriale et cancer de l'endomètre :
  • Chez les femmes non hystérectomisées, le risque d'hyperplasie endométriale et de cancer de l'endomètre augmente en cas d'administration prolongée d'estrogènes seuls. Le risque de cancer de l'endomètre chez les utilisatrices d'estrogènes seuls est multiplié par 2 à 12 comparativement aux non-utilisatrices, selon la durée du traitement et la dose d'estrogène (cf Effets indésirables). Après l'arrêt du traitement, ce risque peut rester élevé pendant au moins 10 ans.
  • L'ajout d'un progestatif de manière cyclique pendant au moins 12 jours par mois/cycle de 28 jours ou un traitement combiné continu estroprogestatif chez les femmes non hystérectomisées prévient le risque supplémentaire associé au THS à base d'estrogènes seuls.
  • Des métrorragies et des « spottings » peuvent survenir au cours des premiers mois de traitement. Si ces évènements persistent après les premiers mois de traitement, débutent un certain temps après le début du traitement ou s'ils persistent après l'arrêt du traitement, leur cause doit être recherchée. Cette démarche peut nécessiter une biopsie endométriale afin d'éliminer une pathologie maligne.
Cancer du sein :
Les données disponibles suggèrent une augmentation du risque de cancer du sein chez les femmes prenant un traitement estroprogestatif, et potentiellement aussi chez celles prenant un THS à base d'estrogènes seuls, ce risque étant dépendant de la durée du traitement.
L'essai randomisé contrôlé versus placebo Women's Health Initiative Study (WHI) et les études épidémiologiques montrent une augmentation du risque de survenue de cancer du sein chez les femmes traitées par un THS estroprogestatif combiné (cf Effets indésirables). L'augmentation du risque devient significative après environ 3 années d'utilisation, mais disparaît en quelques années (au plus 5 ans) après l'arrêt du traitement.
Les THS, particulièrement les traitements estroprogestatifs, augmentent la densité mammaire à la mammographie, ce qui pourrait gêner le diagnostic de cancer du sein.
Cancer ovarien :
Le cancer ovarien est beaucoup plus rare que le cancer du sein. L'utilisation à long terme (au moins 5-10 ans) d'un THS à base d'estrogènes seuls a été associée à un risque légèrement augmenté de cancer ovarien (cf Effets indésirables).
Des études, incluant l'étude WHI, suggèrent que l'utilisation à long terme de THS estroprogestatifs peut entraîner un risque similaire ou légèrement inférieur (cf Effets indésirables).
Thromboembolie veineuse :
Le THS est associé à un risque multiplié par 1,3 à 3 de développer une thromboembolie veineuse (TEV), c'est-à-dire une thrombose veineuse profonde ou une embolie pulmonaire. La probabilité de survenue d'un tel événement est plus élevée au cours de la première année d'utilisation du THS (cf Effets indésirables).
Les patientes ayant une maladie thrombophilique connue ont un risque majoré de TEV, et les THS peuvent accroître ce risque. Par conséquent l'utilisation d'un THS est contre-indiquée chez ces patientes (cf Contre-indications).
Les facteurs de risque de TEV généralement reconnus incluent l'utilisation d'estrogènes, l'âge avancé, une chirurgie lourde, l'immobilisation prolongée, l'obésité (IMC > 30 kg/m2), la période de grossesse/postpartum, le lupus érythémateux disséminé (LED) et le cancer. Il n'existe pas de consensus concernant le rôle possible des varices dans la TEV.
Comme chez tous les patients en période post-opératoire, des mesures prophylactiques doivent être appliquées pour prévenir une TEV après la chirurgie. Si une immobilisation prolongée doit suivre une chirurgie programmée, l'arrêt provisoire du THS 4 à 6 semaines avant l'intervention est recommandé. Le traitement ne doit pas être réintroduit avant que la patiente ait retrouvé toute sa mobilité.
Chez les femmes sans antécédent personnel de TEV mais ayant un parent du premier degré avec un antécédent de thrombose à un âge jeune, un dépistage peut être proposé après une revue approfondie de ses limites (seules certaines anomalies thrombophiliques sont identifiées par dépistage).
Si une maladie thrombophilique est identifiée, associée à des thromboses chez des membres de la famille, ou si le déficit est « sévère » (par exemple déficit en antithrombine, en protéine S ou en protéine C, ou combinaison de déficits), le THS est contre-indiqué.
Chez les femmes sous traitement anticoagulant chronique, le rapport bénéfice/risque de l'utilisation du THS doit être soigneusement évalué.
Si une TEV se développe après l'initiation du traitement, ce dernier devra être arrêté. Il devra être recommandé aux patientes de contacter immédiatement leur médecin en cas de symptômes évoquant un événement thromboembolique (notamment gonflement douloureux d'une jambe, douleur soudaine dans la poitrine ou dyspnée).
Maladie coronarienne :
Il n'existe pas de données d'études contrôlées randomisées démontrant une protection contre l'infarctus du myocarde chez les femmes avec ou sans maladie coronarienne ayant reçu un THS estroprogestatif ou à base d'estrogènes seuls.
Le risque relatif de maladie coronarienne au cours de l'utilisation d'un THS estroprogestatif est légèrement augmenté. Le risque absolu de base de maladie coronarienne étant fortement dépendant de l'âge, le nombre de cas supplémentaires dus à l'utilisation d'un THS estroprogestatif est très faible chez les femmes en bonne santé proches de la ménopause, mais il augmente avec l'âge.
Accidents vasculaires cérébraux :
Le traitement estroprogestatif et le traitement estrogénique seul sont associés à une augmentation du risque d'accident vasculaire cérébral ischémique pouvant atteindre un facteur de 1,5. Le risque relatif n'évolue pas avec l'âge ni avec le temps écoulé depuis la ménopause. Toutefois, le risque de base d'AVC étant fortement âge-dépendant, le risque global d'AVC chez les femmes utilisant un THS augmente avec l'âge (cf Effets indésirables).
Autres précautions d'emploi :
  • Les estrogènes pouvant provoquer une rétention hydrique, les patientes présentant une insuffisance rénale ou cardiaque doivent être étroitement surveillées.
  • Les estrogènes peuvent entraîner ou exacerber les symptômes d'angioedème, notamment chez les femmes avec un angioedème héréditaire.
  • Les femmes avec une hypertriglycéridémie préexistante doivent être étroitement surveillées pendant le traitement hormonal substitutif. De rares cas d'augmentation importante du taux des triglycérides conduisant à une pancréatite ont été observés sous estrogénothérapie.
  • Au cours du traitement par les estrogènes, une augmentation des taux plasmatiques de la TBG (thyroid binding globulin) est observée, elle conduit à une élévation des taux plasmatiques des hormones thyroïdiennes totales mesurés par PBI (protein-bound iodine), de la T4 totale (mesurée sur colonne ou par RIA [radioimmunoassay]) et de la T3 totale (mesurée par RIA). La fixation de la T3 sur la résine est diminuée, reflétant l'augmentation de la TBG. Les concentrations des fractions libres de T4 et de T3 restent inchangées. Les taux sériques d'autres protéines de liaison telles que la CBG (corticoid binding globulin) et la SHBG (sex hormone binding globulin) peuvent être augmentés entraînant, respectivement, une augmentation des taux circulants de corticoïdes et de stéroïdes sexuels. Les concentrations des fractions libres ou actives des hormones restent inchangées. D'autres protéines plasmatiques peuvent également être augmentées (angiotensinogène/substrat de la rénine, alpha-1-antitrypsine, céruloplasmine).
  • Le THS n'améliore pas les fonctions cognitives. Certaines données indiquent une augmentation du risque de probable démence chez les femmes débutant un traitement combiné continu ou à base d'estrogènes seuls après 65 ans.
  • Ce médicament contient du lactose. Son utilisation est déconseillée chez les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit en lactase de Lapp, ou un syndrome de malabsorption du glucose ou du galactose (maladies héréditaires rares).

DCINTERACTIONS (début page)
Interactions médicamenteuses : 

Nécessitant des précautions d'emploi : 
  • Le métabolisme des estrogènes et des progestatifs peut être augmenté par l'utilisation concomitante de médicaments inducteurs enzymatiques, en particulier des isoenzymes du cytochrome P450, comme les anticonvulsivants (phénobarbital, phénytoïne, carbamazépine) et les anti-infectieux (rifampicine, rifabutine, névirapine, efavirenz).
  • Le ritonavir et le nelfinavir, bien que connus comme de puissants inhibiteurs enzymatiques, ont paradoxalement des propriétés inductrices quand ils sont utilisés avec des hormones stéroïdiennes.
  • Les préparations à base de plantes contenant du millepertuis (Hypericum perforatum) pourraient modifier le métabolisme des estrogènes et des progestatifs.
  • L'augmentation du métabolisme des estrogènes et des progestatifs peut conduire à une diminution de l'effet thérapeutique et à une modification du profil des saignements utérins.
  • Les médicaments qui inhibent les enzymes hépatiques microsomales, comme le kétoconazole, peuvent augmenter les taux circulants des principes actifs de Novofemme.
  • L'administration concomitante de ciclosporine et de Novofemme peut entraîner une augmentation des taux sanguins de ciclosporine, de créatinine et des transaminases, suite à la diminution du métabolisme hépatique de la ciclosporine.
  • Une réduction des taux d'estradiol a été observée lors de l'utilisation simultanée d'antibiotiques comme les pénicillines et la tétracycline.

DCFERTILITÉ/GROSSESSE/ALLAITEMENT (début page)
Grossesse : 
Novofemme n'a pas d'indication au cours de la grossesse.
La découverte d'une grossesse au cours du traitement par Novofemme comprimé pelliculé impose l'arrêt immédiat du traitement.
Les données cliniques sur un nombre limité de grossesses exposées révèlent des effets indésirables de la noréthistérone sur le foetus. A des doses supérieures à celles habituellement contenues dans les contraceptifs oraux et les THS, des cas de masculinisation de foetus femelles ont été observés.
A ce jour, la plupart des études épidémiologiques n'ont pas mis en évidence d'effet tératogène ou foetotoxique chez les femmes enceintes exposées par mégarde à des doses thérapeutiques d'estrogènes et de progestatifs.

Allaitement : 
Novofemme n'a pas d'indication au cours de l'allaitement.

DCCONDUITE et UTILISATION DE MACHINES (début page)
Novofemme n'a pas d'effet connu sur l'aptitude à conduire ou à utiliser des machines.

DCEFFETS INDÉSIRABLES (début page)
Expérience clinique :
Les effets indésirables le plus fréquemment rapportés aux cours des essais cliniques réalisés avec une spécialité similaire à Novofemme sont des tensions mammaires et des céphalées (rapportées chez au moins 10 % des patientes).
Les effets secondaires ci-dessous peuvent également survenir lors d'un traitement estroprogestatif. Les fréquences sont issues d'essais cliniques conduits avec une spécialité similaire à Novofemme et de suivi post-commercialisation de Novofemme.
SystèmeTrès fréquent
> 1/10
Fréquent
> 1/100, < 1/10
Peu fréquent
> 1/1000, < 1/100
Rare
> 1/10 000, < 1/1000
Infections et infestations     Candidose vaginale          
Affections du système immunitaire               Réaction allergique
Affections psychiatriques               Nervosité
Affections du système nerveuxCéphaléeFatigue, insomnie, dépressionMigraine, troubles de la libido (non spécifiques)Vertiges
Affections vasculaires     Augmentation de la pression artérielle, aggravation d'une hypertensionThrombose et embolie périphériques     
Affections gastro-intestinales     Dyspepsie, douleurs abdominales, flatulence, nauséesVomissementsDiarrhées, gonflement
Affections hépatobiliaires          Maladie de la vésicule biliaire, calculs biliaires     
Affections de la peau et du tissu sous-cutané     Rash, pruritAlopécieAcné
Affections musculosquelettiques et systémiques          Crampes musculaires     
Affections des organes de reproduction et du seinTension mammaireHémorragie vaginale, fibromes utérins aggravés     Fibrome utérin
Troubles généraux et anomalies au site d'administration     OEdème          
Investigations     Prise de poids          
Expérience post-commercialisation :
En plus des événements ci-dessus, les effets indésirables présentés ci-après ont été rapportés spontanément et il est possible qu'ils soient en relation avec le traitement par Novofemme (la fréquence de ces effets indésirables ne peut être estimée sur la base des données disponibles) :
  • Tumeurs bénignes et malignes (dont kystes et polypes) : cancer de l'endomètre.
  • Affections du système immunitaire : réactions d'hypersensibilité généralisées (par exemple réaction/choc anaphylactique).
  • Affections psychiatriques : insomnie, anxiété, baisse de la libido, augmentation de la libido.
  • Affections du système nerveux : vertiges, accident vasculaire cérébral.
  • Affections visuelles : troubles visuels.
  • Affections cardiaques : infarctus du myocarde.
  • Affections vasculaires : aggravation de l'hypertension.
  • Affections gastro-intestinales : dyspepsie, vomissements.
  • Affections hépatobiliaires : maladie de la vésicule biliaire, lithiase biliaire, aggravation angioneurotique.
  • Affections cutanés et sous-cutanés : séborrhée, rash, oedème angioneurotique.
  • Affections des organes de reproduction et du sein : hyperplasie de l'endomètre, prurit vulvovaginal.
  • Investigations : perte de poids, augmentation de la pression artérielle.
D'autres effets indésirables sont rapportés lors de l'administration d'un traitement estroprogestatif :
  • Troubles cutanés et sous-cutanés : alopécie, chloasma, érythème polymorphe, érythème noueux, purpura vasculaire.
  • Probable démence après 65 ans (cf Mises en garde et Précautions d'emploi).
Risque de cancer du sein :
Une augmentation jusqu'à 2 fois du risque de cancer a été rapportée chez les femmes ayant pris une association estroprogestative pendant plus de 5 ans.
  • L'augmentation du risque est nettement plus faible chez les utilisatrices d'estrogènes seuls comparativement aux utilisatrices d'associations estroprogestatives.
  • Le niveau de risque dépend de la durée du traitement (cf Mises en garde et Précautions d'emploi).
  • Les résultats du plus grand essai randomisé contrôlé versus placebo (étude WHI) et de la plus grande étude épidémiologique (MWS) sont présentés ci-après.
Étude Million Women Study : Estimation du risque additionnel de cancer du sein sur 5 ans de traitement
Âge (ans)Nombre de cas pour 1000 femmes non-utilisatrices de THS sur 5 ans*Risque relatif**Nombre de cas supplémentaires pour 1000 utilisatrices de THS sur 5 ans (IC 95 %)
Estrogènes seuls
50-659-121,21-2 (0-3)
Association estroprogestative
50-659-121,76 (5-7)
*  Tiré de l'incidence de base dans les pays développés.
**  Risque relatif global. Le risque relatif n'est pas constant mais augmente avec la durée d'utilisation.
Note : Puisque l'incidence de base du cancer du sein varie d'un pays à l'autre au sein de l'UE, le nombre de cas supplémentaires de cancer du sein variera proportionnellement.
Études WHI aux États-Unis : Risque additionnel de cancer du sein sur 5 ans de traitement
Âge (ans)Incidence pour 1000 femmes dans le bras placebo sur 5 ansRisque relatif (IC 95 %)Nombre de cas supplémentaires pour 1000 utilisatrices de THS sur 5 ans (IC 95 %)
Estrogènes seuls (estrogènes conjugués équins)
50-79210,8 (0,7-1,0)- 4 (- 6-0)*
Estrogènes et progestatif (estrogènes conjugués équins [CEE] + acétate de médroxyprogestérone [MPA])**
50-79141,2 (1,0-1,5)4 (0-9)
*  Étude WHI chez les femmes hystérectomisées, n'ayant pas montré d'augmentation du risque de cancer du sein.
**  Lorsque l'analyse était limitée aux femmes n'ayant pas utilisé de THS avant l'étude, il n'était pas observé d'augmentation du risque au cours des 5 premières années de traitement. Après 5 ans, le risque était plus élevé que chez les non-utilisatrices.
Risque de cancer de l'endomètre :
Le risque de cancer de l'endomètre est d'environ 5 pour 1000 femmes ayant un utérus intact et n'utilisant pas de THS.
Chez les femmes ayant un utérus intact, l'utilisation d'un THS à base d'estrogènes seuls n'est pas recommandée car cela augmente le risque de cancer de l'endomètre (cf Mises en garde et Précautions d'emploi).
Dans les études épidémiologiques, l'augmentation du risque de cancer de l'endomètre dépendait de la durée de traitement à base d'estrogènes seuls et de la dose d'estrogène et variait entre 5 et 55 cas supplémentaires diagnostiqués pour 1000 femmes âgées de 50 à 65 ans.
L'ajout d'un progestatif au traitement par estrogènes seuls pendant au moins 12 jours par cycle permet de prévenir cette augmentation du risque. Dans l'étude Million Women Study, l'utilisation pendant 5 ans d'un THS combiné (séquentiel ou continu) n'a pas augmenté le risque de cancer de l'endomètre (RR de 1,0 [0,8- 1,2]).
Risque de cancer ovarien :
L'utilisation à long terme d'un THS à base d'estrogènes seuls et d'une association estroprogestative a été associée à une faible augmentation du risque de cancer de l'ovaire. Dans l'étude Million Women Study, 1 cas supplémentaire pour 2500 utilisatrices est apparu après 5 ans.
Risque d'accident thromboembolique veineux :
Le THS est associé à une augmentation de 1,3 à 3 fois du risque de survenue d'un accident thromboembolique veineux, c'est-à-dire thrombose veineuse profonde ou embolie pulmonaire. La probabilité de survenue d'un tel événement est plus élevée au cours de la première année d'utilisation du THS (cf Mises en garde et Précautions d'emploi). Les résultats des études WHI sont présentés ci-après :
Études WHI : Risque additionnel d'accident thromboembolique veineux sur 5 ans de traitement
Âge (ans)Incidence pour 1000 femmes dans le bras placebo sur 5 ansRisque relatif (IC 95 %)Nombre de cas supplémentaires pour 1000 utilisatrices de THS
Estrogènes seuls par voie orale*
50-5971,2 (0,6-2,4)1 (- 3-10)
Association estroprogestative orale
50-5942,3 (1,2-4,3)5 (1-13)
*  Étude chez des femmes hystérectomisées.
Risque de maladie artérielle coronarienne :
Le risque de maladie artérielle coronarienne est légèrement augmenté chez les utilisatrices de THS estroprogestatif au-delà de 60 ans (cf Mises en garde et Précautions d'emploi).
Risque d'accident vasculaire cérébral ischémique :
L'utilisation d'un THS à base d'estrogènes seuls ou d'une association estroprogestative est associée à une augmentation jusqu'à 1,5 fois du risque relatif d'AVC ischémique. Le risque d'AVC hémorragique n'est pas augmenté lors de l'utilisation d'un THS.
Ce risque relatif ne dépend pas de l'âge ni de la durée du traitement, mais comme le risque de base est fortement dépendant de l'âge, le risque global d'AVC chez les femmes prenant un THS augmente avec l'âge (cf Mises en garde et Précautions d'emploi).
Études WHI combinées : Risque additionnel d'AVC* sur 5 ans de traitement
Âge (ans)Incidence pour 1000 femmes dans le bras placebo sur 5 ansRisque relatif (IC 95 %)Nombre de cas supplémentaires pour 1000 utilisatrices de THS sur 5 ans (IC 95 %)
50-5981,3 (1,1-1,6)3 (1-5)
*  Sans distinction entre les AVC ischémiques et hémorragiques.

DCSURDOSAGE (début page)
Un surdosage peut se traduire par des nausées et des vomissements. Le traitement doit être symptomatique.

PPPHARMACODYNAMIE (début page)
Classe pharmacothérapeutique : progestatifs et estrogènes pour administration séquentielle (code ATC : G03FB05 : système génito-urinaire et hormones sexuelles).
  • Estradiol : le principe actif, 17 ß-estradiol de synthèse, est chimiquement et biologiquement identique à l'estradiol endogène humain. Il remplace l'arrêt de production des estrogènes chez les femmes ménopausées et soulage les symptômes climatériques de la ménopause.
    Les estrogènes préviennent la perte osseuse liée à la ménopause ou à une ovariectomie.
  • Acétate de noréthistérone : progestatif de synthèse. Les estrogènes stimulent la croissance de l'endomètre et majorent le risque d'hyperplasie et de cancer de l'endomètre. L'association d'un progestatif chez les femmes non hystérectomisées entraîne une réduction importante du risque d'hyperplasie de l'endomètre induit par les estrogènes.
Le soulagement des symptômes de la ménopause survient au cours des premières semaines de traitement.
Dans une étude post-commercialisation, des saignements de privation réguliers d'une durée moyenne de 3-4 jours sont survenus chez 91 % des femmes traitées par Novofemme pendant 6 mois. Ces saignements surviennent habituellement quelques jours après le dernier comprimé de la phase progestative.
Prévention de l'ostéoporose :
Le déficit en estrogène à la ménopause est associé à un renouvellement osseux accru et à une diminution de la masse osseuse. L'effet des estrogènes sur la densité minérale osseuse est dose-dépendant. L'effet protecteur est efficace aussi longtemps que le traitement est poursuivi. A l'arrêt du THS, la masse osseuse diminue à une vitesse similaire à celle observée chez les femmes non traitées.
Les résultats de l'étude WHI et d'une méta-analyse de plusieurs études montrent que l'utilisation d'un traitement estrogénique substitutif, seul ou en association avec un progestatif, principalement chez des femmes en bonne santé, diminue le risque de fractures de la hanche, des vertèbres et d'autres fractures ostéoporotiques. Des données limitées suggèrent que les THS pourraient également prévenir des fractures chez des femmes ayant une faible densité minérale osseuse et/ou une ostéoporose établie.
Des études randomisées, en double aveugle, versus placebo ont montré qu'une dose de 1 mg d'estradiol prévient la déminéralisation osseuse post-ménopausique et augmente la densité minérale osseuse. Après deux ans de traitement, l'augmentation de la densité minérale osseuse est respectivement de 2,8 %, 1,6 % et 2,5 % au niveau vertébral, au niveau de la tête fémorale et au niveau du trochanter.

PPPHARMACOCINÉTIQUE (début page)
Après administration orale de 17 ß-estradiol sous forme micronisée, l'absorption digestive est rapide. Le métabolisme est important en raison de l'effet de premier passage hépatique et du passage au niveau des autres organes entériques. Après administration orale d'une dose unique de 1 mg, un pic de concentration plasmatique d'environ 27 pg/ml (entre 13 et 40 pg/ml), est atteint en 6 heures. L'aire sous la courbe (ASC0-tz) est de 629 h × pg/ml. La demi-vie du 17 ß-estradiol est d'environ 25 heures. Il circule lié à la SHBG (37 %) et à l'albumine (61 %), alors qu'environ 1-2 % sont sous forme non liée. Le métabolisme du 17 ß-estradiol s'effectue principalement dans le foie et l'intestin, mais également dans les organes cibles et il implique la formation de métabolites moins actifs ou inactifs, en particulier l'estrone, les catécholestrogènes et plusieurs sulfates et glycuronides d'estrogènes. Les estrogènes sont éliminés par la bile, où ils sont hydrolysés et réabsorbés (circulation entérohépatique), et principalement dans les urines sous forme biologiquement inactive.
Après administration orale, l'acétate de noréthistérone est rapidement absorbé et transformé en noréthistérone (NET). Il subit un métabolisme de premier passage hépatique et des autres organes entériques. Après administration orale d'une dose unique de 1 mg, un pic de concentration plasmatique d'environ 9 ng/ml (entre 6 et 11 ng/ml) est atteint en 1 heure. L'aire sous la courbe (ASC(0-tz)) est de 29 h × pg/ml. La demi-vie terminale de la NET est d'environ 10 heures. La NET se lie à la SHBG (36 %) et à l'albumine (61 %). Les principaux métabolites sont les isomères de la 5 alpha-dihydro-NET et de la tétrahydro-NET, principalement éliminés dans les urines sous forme de dérivés sulfo- et glucuro-conjugués.
Les propriétés pharmacocinétiques chez les personnes âgées n'ont pas été étudiées.

PPSÉCURITE PRÉCLINIQUE (début page)
Les études réalisées chez l'animal avec l'estradiol et l'acétate de noréthistérone ont montré les effets connus des estrogènes et des progestatifs.
Des effets embryotoxiques, en particulier des anomalies du développement du tractus urogénital, ont été observés dans les études précliniques de reproduction.
Aucun autre effet toxique de l'estradiol et de l'acétate de noréthistérone autres que les effets connus et déjà cités dans les autres rubriques du RCP n'a été mis en évidence dans des essais effectués chez l'animal.

DPMODALITÉS DE CONSERVATION (début page)
Durée de conservation :
3 ans.
A conserver à une température ne dépassant pas 25 °C. Ne pas mettre au réfrigérateur.
A conserver dans l'emballage extérieur, à l'abri de la lumière.

PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE (début page)
LISTE I
AMM3400935847928 (2002, RCP rév 24.08.2012).
  
Prix :7,75 euros (28 comprimés).
Remb Séc soc à 65 %. Collect.


NOVO NORDISK
Coeur Défense
100, av du Général-de-Gaulle
92400 Courbevoie
Tél : 01 41 97 66 00. Fax : 01 41 97 66 01
Info médic et pharma :
Tél Vert : 08 00 80 30 70
Site web : http://www.novonordisk.fr 

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