OVITRELLE® : choriogonadotropine alfa


FORMES et PRÉSENTATIONS (début page)
Solution injectable SC (limpide, incolore à légèrement jaune) à 250 µg :  Cartouche en stylo prérempli de 0,5 ml + aiguille d'injection, boîte unitaire.


COMPOSITION (début page)
 p stylo
Choriogonadotropine alfa* (DCI) 250 µg**
Excipients : mannitol, méthionine, phosphate disodique dihydraté, phosphate monosodique monohydraté, poloxamère 188, acide phosphorique dilué et hydroxyde de sodium (pour l'ajustement du pH), eau ppi.
Le pH de la solution est de 7,0 (± 0,3) et son osmolalité est de 250 à 400 mOsm/kg.

* Gonadotrophine chorionique humaine recombinante (r-hCG) produite dans des cellules CHO (Chinese Hamster Ovary) par la technique de l'ADN recombinant.
**  Équivalant à environ 6500 UI.
DCINDICATIONS (début page)
  • Traitement des femmes adultes entreprenant une superovulation en vue d'une assistance médicale à la procréation telle que la fécondation in vitro (FIV) : Ovitrelle est administré pour déclencher la maturation folliculaire finale et la lutéinisation après stimulation de la croissance folliculaire.
  • Traitement des femmes adultes anovulatoires ou oligo-ovulatoires : Ovitrelle est administré pour déclencher l'ovulation et la lutéinisation chez les femmes anovulatoires ou oligo-ovulatoires après stimulation de la croissance folliculaire.

DCPOSOLOGIE ET MODE D'ADMINISTRATION (début page)
Le traitement par Ovitrelle doit être effectué sous la surveillance d'un médecin ayant l'expérience du traitement des problèmes de fertilité.
Posologie : 
La dose maximale est de 250 µg. Le schéma thérapeutique suivant doit être utilisé :
  • Femmes entreprenant une superovulation en vue d'une assistance médicale à la procréation telle que la fécondation in vitro (FIV) : 1 stylo prérempli d'Ovitrelle (250  µg) est administré 24 à 48 heures après la dernière administration d'hormone folliculostimulante (FSH) ou de gonadotrophine ménopausique humaine (hMG), c'est-à-dire lorsqu'une croissance folliculaire adéquate est obtenue.
  • Femmes anovulatoires ou oligo-ovulatoires : 1 stylo prérempli d'Ovitrelle (250 µg) est administré 24 à 48 heures après obtention d'une croissance folliculaire adéquate. On recommandera alors à la patiente d'avoir un rapport sexuel le jour même et le jour suivant l'injection d'Ovitrelle.
Coût du traitement journalier : 32,57 euro(s).

Populations particulières :
  • Insuffisance rénale ou hépatique : la sécurité, l'efficacité et les propriétés pharmacocinétiques d'Ovitrelle chez les patientes atteintes d'insuffisance rénale ou hépatique n'ont pas été établies.
  • Population pédiatrique : il n'y a pas d'utilisation justifiée d'Ovitrelle dans la population pédiatrique.

Mode d'administration : 
Voie sous-cutanée. L'auto-injection d'Ovitrelle ne devra être réalisée que par des patientes correctement entraînées et conseillées par une personne compétente.
Ovitrelle est à usage unique.
Pour connaître les instructions d'administration à l'aide du stylo prérempli, cf Modalités de manipulation et d'élimination et les instructions d'utilisation fournies dans la boîte.

DCCONTRE-INDICATIONS (début page)
  • Hypersensibilité à la choriogonadotropine alfa ou à l'un des excipients d'Ovitrelle.
  • Tumeurs de l'hypothalamus ou de l'hypophyse.
  • Hypertrophie ovarienne ou kystes sans relation avec un syndrome des ovaires polykystiques.
  • Saignements gynécologiques d'étiologie indéterminée.
  • Carcinome de l'ovaire, de l'utérus ou du sein.
  • Grossesse extra-utérine au cours des 3 derniers mois.
  • Accidents thromboemboliques évolutifs.
  • Insuffisance ovarienne primaire.
  • Malformations des organes génitaux incompatibles avec une grossesse.
  • Fibrome utérin incompatible avec une grossesse.
  • Femmes ménopausées.

DCMISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D'EMPLOI (début page)
Avant de commencer le traitement, les couples infertiles devront subir des examens et les éventuelles contre-indications à une grossesse devront être recherchées. Les examens porteront tout particulièrement sur l'hypothyroïdie et l'insuffisance corticosurrénalienne, l'hyperprolactinémie et les tumeurs hypophysaires ou hypothalamiques pour lesquelles des traitements spécifiques seront prescrits.
On ne dispose d'aucune expérience clinique concernant l'utilisation d'Ovitrelle pour le traitement d'autres affections (comme l'insuffisance du corps jaune ou les affections masculines) ; par conséquent, l'utilisation d'Ovitrelle pour le traitement de ces affections n'est pas indiquée.
Syndrome d'hyperstimulation ovarienne (SHO) :
Les patientes suivant un traitement de stimulation ovarienne ont plus de risque de développer un SHO dû à un développement folliculaire multiple.
Le SHO peut devenir un effet indésirable grave caractérisé par de volumineux kystes ovariens proches de la rupture, une prise de poids, une dyspnée, une oligurie ou la survenue d'une ascite dans un tableau clinique de dysfonctionnement circulatoire. Le SHO sévère peut, dans de rares cas, se compliquer d'hémopéritoine, de détresse respiratoire aiguë, de torsion des ovaires ou d'accident thromboembolique. Afin de limiter les risques de SHO, des évaluations échographiques du développement folliculaire et/ou une détermination des taux sériques d'estradiol doivent être effectuées avant le traitement et à intervalles réguliers pendant le traitement. Chez les patientes anovulatoires, le risque de SHO est accru pour un taux sérique d'estradiol > 1500 pg/ml (5400 pmol/l) et plus de 3 follicules de diamètre supérieur ou égal à 14 mm. Avec les techniques d'assistance médicale à la procréation, le risque d'hyperstimulation ovarienne est accru pour un taux sérique d'estradiol > 3000 pg/ml (11 000 pmol/l) et 18 follicules ou plus de diamètre supérieur ou égal à 11 mm.
La survenue d'un SHO dû à une réponse ovarienne excessive peut être évitée en suspendant l'administration d'hCG. Par conséquent, si des signes d'hyperstimulation ovarienne apparaissent, comme par exemple un taux sérique d'estradiol supérieur à 5500 pg/ml (20 000 pmol/l) et/ou un total de 30 follicules ou plus, il est recommandé de suspendre l'administration d'hCG et de conseiller aux patientes de ne pas avoir de rapports sexuels ou d'utiliser des moyens contraceptifs mécaniques pendant au moins 4 jours.
Grossesse multiple :
Chez les patientes suivant un traitement d'induction de l'ovulation, l'incidence des grossesses et des naissances multiples (le plus souvent gémellaires) est accrue comparée à une conception naturelle. Le risque de grossesses multiples après assistance médicale à la procréation est corrélé au nombre d'embryons transférés.
Le risque de SHO et de grossesses multiples sera minimisé si l'on se conforme à la posologie recommandée d'Ovitrelle, au schéma thérapeutique et si le traitement est étroitement surveillé.
Fausse couche :
Les taux de fausse couche spontanée sont plus élevés chez les patientes anovulatoires et les femmes entreprenant des techniques d'assistance médicale à la procréation que ceux observés dans la population générale, toutefois comparables à ceux observés chez des femmes présentant d'autres causes d'infertilité.
Grossesse extra-utérine :
Les femmes infertiles recourant à l'assistance médicale à la procréation (AMP), et en particulier à la FIV, présentant souvent des anomalies des trompes, l'incidence des grossesses extra-utérines peut être accrue. Il est important de confirmer rapidement par échographie que la grossesse est bien intra-utérine et d'exclure l'éventualité d'une grossesse extra-utérine.
Malformations congénitales :
L'incidence des malformations congénitales suite à l'AMP peut être légèrement plus élevée que suite à une conception naturelle. Ceci pourrait être dû, vraisemblablement, aux différences liées aux caractéristiques parentales (par exemple âge de la mère, caractéristiques du sperme) et à l'incidence accrue des grossesses multiples.
Accident thromboembolique :
Chez les femmes récemment ou actuellement affectées par une maladie thromboembolique ou celles présentant des facteurs de risque généralement reconnus d'accident thromboembolique, comme des antécédents personnels ou familiaux, le traitement par les gonadotrophines peut accroître encore le risque d'aggravation ou de survenue de ces accidents. Chez ces femmes, les bénéfices de l'administration de gonadotrophines doivent être évalués au regard des risques. Il est à noter, cependant, que la grossesse elle-même, ainsi que le SHO, sont également associés à un risque accru d'accidents thromboemboliques, tels que les embolies pulmonaires, les accidents ischémiques ou les infarctus du myocarde.
Interférences avec les analyses sérologiques ou d'urine :
Jusqu'à 10 jours après l'administration, Ovitrelle peut interférer avec le dosage immunologique d'hCG sérique ou urinaire, conduisant potentiellement à des résultats faux-positifs au test de grossesse. Les patientes doivent en être averties.
Autres informations :
Au cours d'un traitement par Ovitrelle, une légère stimulation thyroïdienne, dont la pertinence clinique est inconnue, est possible.
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par dose, c'est-à-dire qu'il est essentiellement « sans sodium ».

DCINTERACTIONS (début page)
Aucune étude d'interaction médicamenteuse n'a été réalisée avec Ovitrelle. Cependant, aucune interaction médicamenteuse cliniquement significative n'a été rapportée lors de traitements par hCG.

DCFERTILITÉ/GROSSESSE/ALLAITEMENT (début page)
Grossesse : 
Il n'existe aucune indication pour l'utilisation d'Ovitrelle au cours de la grossesse. Il n'existe pas de données sur l'utilisation de ce médicament chez la femme enceinte. Aucune étude des fonctions de reproduction avec la choriogonadotropine alfa n'a été menée chez l'animal (cf Sécurité préclinique). Le risque potentiel en clinique n'est pas connu.

Allaitement : 
L'utilisation d'Ovitrelle pendant l'allaitement n'est pas indiquée. Il n'y a aucune donnée sur le passage de la choriogonadotropine alfa dans le lait.
Fécondité : 
L'utilisation d'Ovitrelle est indiquée en cas d'infertilité (cf Indications).


DCCONDUITE et UTILISATION DE MACHINES (début page)
Selon toute attente, Ovitrelle devrait n'avoir aucun effet, ou qu'un effet négligeable, sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines.

DCEFFETS INDÉSIRABLES (début page)
Résumé du profil de sécurité :
Au cours d'essais comparatifs avec différentes doses d'Ovitrelle, les effets indésirables suivants ont été considérés comme associés à la dose administrée d'Ovitrelle : SHO, vomissements et nausées. Un SHO a été observé chez approximativement 4 % des patientes traitées par Ovitrelle. Moins de 0,5 % des patientes ont présenté un SHO sévère (cf Mises en garde et Précautions d'emploi).
Liste des effets indésirables :
Les fréquences décrites ci-dessous répondent aux définitions suivantes : très fréquent (>= 1/10) ; fréquent (>= 1/100, < 1/10) ; peu fréquent (>= 1/1000, < 1/100) ; rare (>= 1/10 000, < 1/1000) ; très rare (< 1/10 000) ; fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Affections du système immunitaire :
  • Très rare : réactions d'hypersensibilité légères à sévères, y compris réactions et choc anaphylactiques.
Affections psychiatriques :
  • Peu fréquent : dépression, irritabilité, nervosité.
Affections du système nerveux :
  • Fréquent : céphalées.
Affections vasculaires :
  • Très rare : accident thromboembolique, généralement associé à un SHO sévère.
Affections gastro-intestinales :
  • Fréquent : vomissements, nausées, douleur abdominale.
  • Peu fréquent : diarrhée.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané :
  • Très rare : réactions cutanées réversibles d'intensité légère se manifestant par une éruption cutanée.
Affections des organes de reproduction et du sein :
  • Fréquent : SHO léger ou modéré.
  • Peu fréquent : SHO sévère, douleur mammaire.
Troubles généraux et anomalies au site d'administration :
  • Fréquent : fatigue, réactions au site d'injection.
Des grossesses ectopiques, torsions ovariennes et autres complications ont été observées chez les patientes après administration d'hCG. Ces effets sont considérés comme étant liés aux techniques d'assistance médicale à la procréation.

DCSURDOSAGE (début page)
Les effets du surdosage d'Ovitrelle ne sont pas connus. Néanmoins, la survenue d'un SHO est possible en cas de surdosage d'Ovitrelle (cf Mises en garde et Précautions d'emploi).

PPPHARMACODYNAMIE (début page)
Classe pharmacothérapeutique : hormones sexuelles et modulateurs de la fonction génitale, gonadotrophines (code ATC : G03GA08).
Mécanisme d'action :
Ovitrelle est un médicament composé de choriogonadotropine alfa produite par des techniques d'ADN recombinant. Sa séquence d'acides aminés est identique à celle de l'hCG urinaire. La choriogonadotropine se lie aux cellules de la thèque (et de la granulosa) de l'ovaire, par l'intermédiaire d'un récepteur transmembranaire commun avec l'hormone lutéinisante, le récepteur LH/hCG.
Effets pharmacodynamiques :
L'activité pharmacodynamique principale chez la femme est la reprise de la méiose de l'ovocyte, la rupture folliculaire (ovulation), la formation du corps jaune et la production de progestérone et d'estradiol par le corps jaune.
Chez la femme, la choriogonadotropine agit comme substitut de libération de l'hormone lutéinisante et déclenche l'ovulation.
Ovitrelle est utilisé pour déclencher la maturation folliculaire finale et la lutéinisation précoce, après utilisation de médicaments stimulant la croissance folliculaire.
Efficacité et sécurité clinique :
Dans les études comparatives, l'administration d'une dose de 250 µg d'Ovitrelle était aussi efficace qu'une dose de 5000 UI et de 10 000 UI d'u-hCG pour induire la maturation folliculaire finale et la lutéinisation dans les techniques d'assistance médicale à la procréation et aussi efficace qu'une dose de 5000 UI d'u-hCG pour l'induction de l'ovulation.
Jusqu'à présent, il n'y a aucun signe de développement d'anticorps vis-à-vis d'Ovitrelle chez l'homme. Une exposition répétée à Ovitrelle n'a été étudiée que chez les hommes. La recherche clinique chez les femmes dans les indications d'AMP et d'anovulation a été limitée à un cycle de traitement.

PPPHARMACOCINÉTIQUE (début page)
Après administration par voie intraveineuse, la choriogonadotropine alfa a une demi-vie de distribution dans le liquide extracellulaire d'environ 4,5 heures. Le volume de distribution à l'état d'équilibre et la clairance totale sont respectivement de 6 l et 0,2 l/h. Aucune donnée ne suggère que la choriogonadotropine alfa soit métabolisée et excrétée d'une façon différente de l'hCG endogène.
Après administration par voie sous-cutanée, la choriogonadotropine alfa est éliminée avec une demi-vie terminale d'environ 30 heures et la biodisponibilité absolue est d'environ 40 %.
Une étude comparative entre la forme lyophilisée et la forme liquide montre une bioéquivalence de ces deux formulations.

PPSÉCURITE PRÉCLINIQUE (début page)
Les données non cliniques issues des études conventionnelles de pharmacologie de sécurité, toxicologie en administration répétée et génotoxicité n'ont pas révélé de risque particulier pour l'homme. Aucune étude sur le potentiel carcinogène n'a été menée. Ceci est justifié par la nature protéique de la substance active et les essais de génotoxicité qui n'ont rien révélé.
Aucune étude sur la reproduction n'a été menée chez l'animal.

DPINCOMPATIBILITÉS (début page)
En l'absence d'études de compatibilité, ce médicament ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments.

DPMODALITÉS DE CONSERVATION (début page)
Durée de conservation :
2 ans.
A conserver au réfrigérateur (entre 2 °C et 8 °C).
Ne pas congeler.
Après ouverture :
Le médicament doit être utilisé immédiatement.

DPMODALITÉS MANIPULATION/ÉLIMINATION (début page)
Voir les instructions d'utilisation fournies dans la boîte.
Seule une solution limpide, dépourvue de particules, doit être utilisée.
Utiliser chaque aiguille et chaque stylo une seule fois.
L'auto-injection d'Ovitrelle ne devra être réalisée que par des patientes correctement entraînées et conseillées par une personne compétente.
Tout produit non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.

PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE (début page)
LISTE I
Médicament nécessitant une surveillance particulière pendant le traitement.
Prescription réservée aux spécialistes en gynécologie, en gynécologie-obstétrique ou en endocrinologie et métabolisme.
AMMEU/1/00/165/008 ; CIP 3400921709476 (RCP rév 07.05.2012).
  
Prix :32,57 euros (stylo à 250 µg).
Remb Séc soc à 100 %. Collect.

Titulaire de l'AMM : Merck Serono Europe Limited.

MERCK SERONO
37, rue Saint-Romain. 69379 Lyon cdx 08
Tél : 04 72 78 25 25
Info médic/Pharmacovigilance :
Tél Vert : 08 00 88 80 24

E-mail : infoqualit@merck.fr
Site web :  http://www.merckserono.fr 

Articles les plus consultés