RITALINE® LP : méthylphénidate
FORMES et PRÉSENTATIONS (début page) |
COMPOSITION (début page) |
p gélule | |
Méthylphénidate (DCI) chlorhydrate | 10 mg |
ou | 20 mg |
ou | 30 mg |
ou | 40 mg |
Gélule LP à 10 mg : sphères de sucre (contenant du saccharose), copolymère d'ammonio méthacrylate (type B), copolymère d'acide méthacrylique et de méthacrylate de méthyle (1:1), talc, citrate de triéthyle, macrogol 6000. Enveloppe de la gélule : Tête : oxyde de fer jaune (E172), oxyde de fer rouge (E172), oxyde de fer noir (E172), dioxyde de titane (E171), gélatine. Corps : dioxyde de titane (E171), gélatine.
Gélules LP à 20 mg, 30 mg, 40 mg : saccharose (sphères de sucre), solutions de copolymère de méthacrylate d'ammonium et d'acide méthacrylique, talc, citrate de triéthyle, macrogol 6000. Enveloppe de la gélule : dioxyde de titane E 171, gélatine ; oxyde de fer jaune E 172 (gél LP à 30 mg et à 40 mg) ; oxydes de fer noir et rouge E 172 (gél LP à 40 mg).
DC | INDICATIONS (début page) |
L'étiologie précise de ce syndrome est inconnue et il n'existe pas de test diagnostique unique. Pour un diagnostic approprié, il est nécessaire d'utiliser des informations d'ordre médical, éducatif, social et psychologique.
Habituellement, une prise en charge globale comporte des mesures psychologiques, éducatives et sociales, ainsi qu'un traitement médicamenteux qui vise à stabiliser les enfants présentant des troubles du comportement caractérisés par des symptômes pouvant inclure : des antécédents de troubles de l'attention (attention limitée), une incapacité à se concentrer, une labilité émotionnelle, une impulsivité, une hyperactivité modérée à sévère, des signes neurologiques mineurs et un EEG anormal. Les capacités d'apprentissage peuvent être altérées.
Un traitement par méthylphénidate n'est pas indiqué chez tous les enfants présentant un TDAH et la décision d'utiliser ce médicament devra se fonder sur une évaluation approfondie de la sévérité et de la chronicité des symptômes de l'enfant, en tenant compte de son âge.
Une prise en charge éducative appropriée est indispensable et une intervention psychosociale est généralement nécessaire. Lorsque les mesures correctives seules s'avèrent insuffisantes, la décision de prescrire un psychostimulant devra se fonder sur une évaluation rigoureuse de la sévérité des symptômes de l'enfant. Le méthylphénidate devra toujours être utilisé dans l'indication autorisée et conformément aux recommandations de prescription et de diagnostic.
DC | POSOLOGIE ET MODE D'ADMINISTRATION (début page) |
- Dépistage avant traitement :
- Avant de prescrire le méthylphénidate, faire une évaluation initiale de l'état cardiovasculaire du patient, incluant la mesure de la tension artérielle et de la fréquence cardiaque. Une anamnèse complète devra documenter les traitements concomitants, les troubles ou symptômes associés médicaux et psychiatriques antérieurs et actuels, les antécédents familiaux de mort subite d'origine cardiaque ou de décès inexpliqué ; de plus, le poids et la taille du patient devront être mesurés de manière précise avant le début du traitement et être notés sur une courbe de croissance (cf Contre-indications, Mises en garde et Précautions d'emploi).
- Surveillance continue :
- La croissance des patients ainsi que leur état psychiatrique et cardiovasculaire devront être surveillés en continu (cf également rubrique Mises en garde et Précautions d'emploi).
- La pression artérielle et le pouls doivent être enregistrés sur une courbe percentile à chaque adaptation posologique, puis au moins tous les 6 mois.
- La taille, le poids et l'appétit doivent être mesurés au moins tous les 6 mois et notés sur la courbe de croissance.
- L'apparition de nouveaux troubles psychiatriques ou l'aggravation de troubles psychiatriques préexistants doivent être suivies à chaque adaptation posologique, puis au moins tous les 6 mois et à chaque visite.
- Adaptation posologique :
- L'augmentation de posologie sera réalisée avec prudence au début du traitement par le méthylphénidate. L'adaptation posologique devra débuter à la dose la plus faible possible.
- Il existe d'autres dosages de ce médicament ainsi que d'autres médicaments contenant du méthylphénidate.
-
- Posologie :
- L'efficacité dans les troubles déficitaires de l'attention avec hyperactivité a été prouvée à partir d'une posologie de 0,3 mg/kg/j.
- La posologie sera progressive et adaptée à chaque enfant :
- Le traitement sera initié avec la forme Ritaline 10 mg comprimé : commencer le traitement par de faibles doses : ½ comprimé à 10 mg, 1 à 2 fois par jour (par exemple au petit déjeuner et au repas de midi).
- La posologie journalière sera augmentée graduellement de 5 à 10 mg par semaine jusqu'à atteindre une posologie optimale (une posologie journalière supérieure à 60 mg n'est pas recommandée).
- Si, après avoir ajusté la dose durant 1 mois, aucune amélioration n'est observée, interrompre le traitement.
- Une fois la posologie optimale de méthylphénidate atteinte (par exemple 20 mg/jour), un passage de la forme Ritaline comprimé à la forme Ritaline LP gélule à libération prolongée est approprié (cf paragraphe Mode d'administration).
- Ritaline LP gélule, administré en une dose unique, possède une biodisponibilité (ASC) comparable à celle de la même dose totale de Ritaline comprimé administrée biquotidiennement (matin et midi).
- Le choix de la dose de Ritaline LP, gélule à libération prolongée, se base sur le tableau d'équivalence suivant :
Ancienne posologie de Ritaline comprimé Posologie recommandée de Ritaline LP gélule 10 mg, 2 fois/jour 20 mg, en 1 prise/jour le matin 15 mg, 2 fois/jour 30 mg, en 1 prise/jour le matin 20 mg, 2 fois/jour 40 mg, en 1 prise/jour le matin - Coût d'une gélule : 0,62 euro(s) (LP 10 mg) ; 0,92 euro(s) (LP 20 mg) ; 1,17 euro(s) (LP 30 mg) ; 1,46 euro(s) (LP 40 mg).
- Mode d'administration :
- Ritaline LP doit être administré par voie orale en une seule prise par jour, le matin.
- Ritaline LP peut être pris avec ou sans aliments. La gélule de Ritaline LP peut être avalée entière ou ouverte, pour faciliter la prise, et son contenu mélangé avec un peu de nourriture (cf Facilité d'administration par ouverture de la gélule).
- Les gélules de Ritaline LP et leur contenu ne doivent être ni écrasés, ni broyés, ni divisés.
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- Facilité d'administration par ouverture de la gélule :
- Les gélules peuvent être ouvertes soigneusement et leur contenu dispersé sur de la nourriture d'une consistance semi-solide (par exemple : compote de pommes). Les aliments ne doivent pas être chauds car cela pourrait altérer les propriétés de libération du principe actif de cette forme à libération prolongée.
- Le mélange (contenu de la gélule et aliments) doit être avalé immédiatement et entièrement. Ce mélange ne doit pas être conservé en vue d'un usage ultérieur.
- Utilisation prolongée (plus de 12 mois) chez l'enfant et l'adolescent :
- L'efficacité et la sécurité d'emploi de l'utilisation à long terme du méthylphénidate n'ont pas été évaluées de façon systématique au cours des études cliniques contrôlées. Il n'est ni nécessaire, ni souhaitable, que la durée du traitement par méthylphénidate soit indéfinie. Le traitement est généralement interrompu pendant ou après la puberté. En cas d'administration de méthylphénidate pendant une période de temps prolongée (plus de 12 mois) chez un enfant ou un adolescent atteint de TDAH, il conviendra de réévaluer régulièrement l'utilité du traitement prolongé pour le patient, et ce, en mettant en place des périodes sans traitement pour pouvoir évaluer le fonctionnement du patient en l'absence de celui-ci. Il est recommandé d'interrompre le traitement par méthylphénidate au moins une fois par an afin d'évaluer l'état de l'enfant (de préférence pendant les vacances scolaires). Une amélioration peut se maintenir à l'arrêt du traitement, qu'il soit temporaire ou définitif.
- Diminution de posologie ou arrêt du traitement :
- En l'absence d'amélioration des symptômes après une adaptation posologique adéquate sur une période d'un mois, le traitement devra être arrêté. En cas d'aggravation paradoxale des symptômes ou de survenue d'autres effets indésirables graves, la posologie sera réduite ou le traitement sera arrêté.
- Adulte :
- L'utilisation du méthylphénidate n'est pas autorisée chez l'adulte atteint de TDAH. La sécurité d'emploi et l'efficacité du méthylphénidate n'ont pas été établies dans cette classe d'âge.
- Sujet âgé :
- Le méthylphénidate ne doit pas être utilisé chez le sujet âgé. Sa sécurité d'emploi et son efficacité n'ont pas été établies dans cette classe d'âge.
- Enfant de moins de 6 ans :
- Le méthylphénidate ne doit pas être utilisé chez l'enfant de moins de 6 ans. Sa sécurité d'emploi et son efficacité n'ont pas été établies dans cette classe d'âge.
Le traitement est soumis à une prescription initiale hospitalière annuelle réservée aux spécialistes et/ou aux services spécialisés en neurologie, psychiatrie et pédiatrie.
La prescription initiale hospitalière a une validité d'un an.
Dans les périodes intermédiaires, tout médecin peut renouveler cette prescription.
Ce médicament est délivré par un pharmacien d'officine sur présentation de la prescription initiale hospitalière ou de la prescription d'un autre médecin accompagnée d'une prescription initiale hospitalière datant de moins d'un an.
DC | CONTRE-INDICATIONS (début page) |
- Hypersensibilité connue au méthylphénidate ou à l'un des excipients.
- Glaucome.
- Phéochromocytome.
- En cas de traitement par les inhibiteurs irréversibles non sélectifs de la mono-amine-oxydase (IMAO) et également pendant au minimum 14 jours suivant l'arrêt du traitement par un IMAO, en raison du risque de survenue de poussée hypertensive (cf Interactions).
- Hyperthyroïdie ou thyrotoxicose.
- Diagnostic ou antécédents de dépression sévère, anorexie mentale ou troubles anorexiques, tendances suicidaires, symptômes psychotiques, troubles de l'humeur sévères, manie, schizophrénie, trouble de la personnalité psychopathique ou limite (borderline).
- Diagnostic ou antécédents de trouble bipolaire (affectif) épisodique et sévère (de type 1) [et mal contrôlé].
- Troubles cardiovasculaires préexistants incluant hypertension sévère, insuffisance cardiaque, artériopathie occlusive, angine de poitrine, cardiopathie congénitale avec retentissement hémodynamique ; cardiomyopathie, infarctus du myocarde, arythmies et canalopathies (troubles causés par un dysfonctionnement des canaux ioniques) pouvant potentiellement mettre en jeu le pronostic vital.
- Préexistence de troubles cérébrovasculaires, anévrisme cérébral, anomalies vasculaires, y compris vascularite ou accident vasculaire cérébral.
DC | MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D'EMPLOI (début page) |
- Utilisation à long terme (plus de 12 mois) chez l'enfant et l'adolescent :
- L'efficacité et la sécurité d'emploi de l'utilisation à long terme du méthylphénidate n'ont pas été évaluées de façon systématique au cours des études cliniques contrôlées. Il n'est pas nécessaire, ni souhaitable, que la durée du traitement médicamenteux soit indéfinie. Le traitement est habituellement interrompu pendant ou après la puberté. Les patients traités par méthylphénidate à long terme (c'est-à-dire plus de 12 mois) devront être surveillés attentivement, conformément aux recommandations décrites dans les rubriques Posologie et Mode d'administration, Mises en garde et Précautions d'emploi, relatives à l'état cardiovasculaire, la croissance, l'appétit, l'apparition de nouveaux troubles psychiatriques ou l'aggravation de troubles psychiatriques préexistants. Les troubles psychiatriques devant faire l'objet d'une surveillance sont décrits ci-dessous et incluent de manière non limitative : tics moteurs ou verbaux, comportement agressif ou hostile, agitation, anxiété, dépression, psychose, manie, délire, irritabilité, manque de spontanéité, retrait et persévération excessive.
- Le médecin qui décide d'utiliser le méthylphénidate pendant des périodes de temps prolongées (plus de 12 mois) chez un enfant ou un adolescent atteint de TDAH, devra réévaluer périodiquement l'utilité du traitement sur une période prolongée pour le patient, et ce, en mettant en place des périodes sans traitement pour pouvoir évaluer le fonctionnement du patient en l'absence de celui-ci. Il est recommandé d'interrompre le traitement par méthylphénidate au moins une fois par an afin d'évaluer l'état de l'enfant (de préférence pendant les vacances scolaires). Une amélioration peut se maintenir à l'arrêt du traitement, qu'il soit temporaire ou définitif.
- Utilisation chez l'adulte :
- L'utilisation de méthylphénidate n'est pas autorisée chez l'adulte atteint de TDAH. La sécurité d'emploi et l'efficacité du méthylphénidate n'ont pas été établies dans cette classe d'âge.
- Utilisation chez le sujet âgé :
- Le méthylphénidate ne doit pas être utilisé chez le sujet âgé. Sa sécurité d'emploi et son efficacité n'ont pas été établies dans cette classe d'âge.
- Utilisation chez l'enfant de moins de 6 ans :
- Le méthylphénidate ne doit pas être utilisé chez l'enfant âgé de moins de 6 ans. Sa sécurité d'emploi et son efficacité n'ont pas été établies dans cette classe d'âge.
- État cardiovasculaire :
- Les patients chez lesquels un traitement par psychostimulants est envisagé devront être soigneusement interrogés quant à leur antécédents (y inclus des antécédents familiaux de mort subite cardiaque ou inexpliquée, ou d'arythmie maligne) et être soumis à un examen médical rigoureux, afin de rechercher la présence d'une cardiopathie. Un examen cardiaque spécialisé devra ensuite être réalisé si les résultats initiaux font suspecter une cardiopathie ou de tels antécédents. Un examen cardiaque par un spécialiste devra être rapidement réalisé chez les patients présentant, au cours du traitement par méthylphénidate, des symptômes tels que palpitations, douleurs thoraciques à l'effort, syncope inexpliquée, dyspnée ou tout autre symptôme évocateur d'une pathologie cardiaque.
- L'analyse des données issues des études cliniques du méthylphénidate chez l'enfant ou l'adolescent atteint de TDAH a montré que les patients traités par méthylphénidate peuvent fréquemment présenter des modifications des pressions artérielles systolique et diastolique de plus de 10 mm Hg au repos par comparaison au groupe contrôle. Les conséquences cliniques, à court et à long terme, de ces effets cardiovasculaires chez l'enfant et l'adolescent ne sont pas connues, mais la possibilité de complications cliniques résultant des effets observés lors des études cliniques ne peut être exclue. La prudence est indiquée lors du traitement des patients chez lesquels une augmentation de la pression artérielle ou de la fréquence cardiaque est susceptible d'entraîner la décompensation d'une pathologie sous-jacente.
- Cf Contre-indications pour les contre-indications au traitement par méthylphénidate.
- L'état cardiovasculaire devra être surveillé soigneusement. La pression artérielle ainsi que le pouls devront être enregistrés sur une courbe percentile à chaque adaptation posologique, puis au minimum tous les 6 mois.
- L'administration de méthylphénidate est contre-indiquée dans certains cas de troubles cardiovasculaires préexistants sous réserve de l'obtention d'un avis d'un spécialiste en cardiologie pédiatrique (cf Contre-indications).
- Mort subite et anomalies cardiaques structurelles préexistantes ou autre troubles cardiaques sévères :
- Des cas de mort subite ont été rapportés lors de l'utilisation de stimulants du système nerveux central aux doses usuelles chez des enfants, dont certains présentaient des anomalies cardiaques structurelles ou d'autres problèmes cardiaques sévères.
- Bien que certains problèmes cardiaques sévères puissent entraîner à eux seuls un risque accru de mort subite, les psychostimulants ne sont pas recommandés chez les enfants ou les adolescents présentant des anomalies cardiaques structurelles connues, une cardiomyopathie, des anomalies graves du rythme cardiaque ou d'autres problèmes cardiaques sévères qui pourraient les exposer à une vulnérabilité accrue vis-à-vis des effets sympathomimétiques des psychostimulants.
- Mésusage et événements cardiovasculaires :
- Le mésusage des psychostimulants du système nerveux central peut être associé à une mort subite ou à d'autres événements cardiovasculaires sévères.
- Troubles vasculaires cérébraux :
- Cf Contre-indications pour les troubles cérébrovasculaires pour lesquels un traitement par méthylphénidate est contre-indiqué. Les patients présentant des facteurs de risque supplémentaires (ex : antécédents de maladie cardiovasculaire, médicaments associés augmentant la pression artérielle) devront être surveillés à chaque visite après l'initiation du traitement à la recherche de signes et symptômes neurologiques.
- La vascularite cérébrale semble être une réaction idiosyncrasique très rare due à l'exposition au méthylphénidate. Il existe peu de preuves suggérant que les patients à risque accru puissent être identifiés et la survenue initiale des symptômes peut être la première manifestation d'un problème clinique sous-jacent. Un diagnostic précoce, fondé sur une forte suspicion, peut permettre l'arrêt rapide du méthylphénidate et l'instauration d'un traitement précoce. Le diagnostic devrait donc être envisagé chez tout patient développant de nouveaux symptômes neurologiques compatibles avec une ischémie cérébrale au cours d'un traitement par méthylphénidate. Ces symptômes peuvent inclure : céphalée sévère, engourdissement, faiblesse, paralysie, altération de la coordination, de la vision, de la parole, du langage ou de la mémoire.
- Le traitement par méthylphénidate n'est pas contre-indiqué chez les patients atteints d'hémiplégie cérébrale infantile.
- Troubles psychiatriques :
- Les troubles psychiatriques concomitants sont fréquents dans le TDAH et doivent être pris en compte lors de la prescription de psychostimulants. En cas d'apparition de symptômes psychiatriques ou d'exacerbation de troubles psychiatriques préexistants, le méthylphénidate ne doit pas être administré à moins que les bénéfices attendus soient supérieurs aux risques chez le patient.
- La survenue ou l'aggravation de troubles psychiatriques doivent être surveillées à chaque augmentation de posologie, puis au moins tous les 6 mois et à chaque visite. L'arrêt du traitement peut alors être envisagé.
- Aggravation de symptômes psychotiques ou maniaques préexistants :
- Les patients psychotiques traités par méthylphénidate peuvent présenter une aggravation des troubles du comportement et des troubles de la pensée.
- Survenue de nouveaux symptômes psychotiques ou maniaques :
- Des symptômes psychotiques (hallucinations et illusions visuelles, tactiles, auditives) ou maniaques peuvent survenir après administrations de méthylphénidate aux doses usuelles chez des enfants et des adolescents sans antécédents de maladie psychotique ou de manie. En cas d'apparition de symptômes psychotiques ou maniaques, le rôle du méthylphénidate sera évalué et un arrêt du traitement pourra être envisagé.
- Agressivité ou comportement hostile :
- L'administration de psychostimulants peut provoquer l'apparition ou l'aggravation d'une agressivité ou d'un comportement hostile. Les patients traités par méthylphénidate devront être surveillés étroitement au début du traitement, à chaque ajustement de doses puis au moins tous les 6 mois et à chaque visite afin de déceler la survenue ou une aggravation d'un comportement agressif ou hostile. Le médecin devra évaluer la nécessité d'ajuster le schéma thérapeutique chez les patients présentant un changement dans leur comportement.
- Tendances suicidaires :
- Les patients ayant des idées ou un comportement suicidaire au cours du traitement devront être immédiatement examinés par leur médecin. L'aggravation d'une affection psychiatrique sous-jacente devra être prise en considération et un possible lien de causalité avec le méthylphénidate devra être envisagé. Le traitement d'une affection psychiatrique sous-jacente pourra être nécessaire et il conviendra alors d'envisager l'arrêt du traitement par méthylphénidate.
- Tics :
- Le méthylphénidate peut provoquer l'apparition ou une aggravation de tics moteurs ou verbaux. Une aggravation du syndrome de Gilles de la Tourette a également été rapportée. Une évaluation des antécédents familiaux ainsi qu'un examen clinique à la recherche de tics ou du syndrome de Gilles de la Tourette devront être réalisés chez l'enfant avant l'administration de méthylphénidate. L'apparition ou l'aggravation de tics devra être surveillée régulièrement au cours du traitement.
- La surveillance devra être effectuée à chaque adaptation posologique, puis au moins tous les 6 mois ou à chaque visite.
- Anxiété, agitation ou tension psychique :
- Le méthylphénidate est associé à une aggravation des symptômes préexistants d'anxiété, d'agitation ou de tension psychique. Une évaluation clinique de l'anxiété, de l'agitation ou de la tension psychique devra être réalisée avant l'administration de méthylphénidate. Une surveillance régulière de la survenue ou de l'aggravation de ces symptômes au cours du traitement devra être réalisée en évaluant les patients à chaque adaptation posologique, puis au moins tous les 6 mois ou à chaque visite.
- Formes de trouble bipolaire :
- Lors de l'utilisation de psychostimulants pour le traitement d'un TDAH, une attention particulière devra être portée chez les patients présentant un trouble bipolaire associé (y compris un trouble bipolaire de type l non traité ou d'autres formes de trouble bipolaire), en raison de la survenue possible d'un épisode mixte ou d'un épisode maniaque chez ces patients. Avant d'initier un traitement par méthylphénidate, les patients présentant des symptômes dépressifs associés devront être dépistés correctement afin de déterminer s'ils présentent un risque accru de trouble bipolaire. Ce dépistage devra inclure une anamnèse psychiatrique détaillée, comportant les antécédents familiaux de suicide, de trouble bipolaire et de dépression.
- Il est essentiel d'effectuer un suivi étroit et continu de ces patients (cf ci-dessus le paragraphe « Troubles psychiatriques » et la rubrique Posologie et Mode d'administration). L'apparition de symptômes doit être surveillée à chaque adaptation posologique, puis au moins tous les 6 mois et à chaque visite.
- Croissance :
- Un ralentissement staturopondéral modéré a été rapporté lors de l'administration prolongée de méthylphénidate chez l'enfant.
- A ce jour, les effets du méthylphénidate sur la taille et le poids définitifs de l'enfant sont inconnus et sont actuellement étudiés.
- Au cours du traitement par méthylphénidate, la croissance devra être surveillée : la taille, le poids et l'appétit de l'enfant doivent être mesurés au moins tous les 6 mois et une courbe de croissance devra être tenue à jour. Il pourra être nécessaire d'interrompre le traitement chez les patients ne présentant pas la croissance ou la prise de poids attendues.
- Convulsions :
- Le méthylphénidate doit être utilisé avec prudence chez les patients atteints d'épilepsie. Le méthylphénidate peut abaisser le seuil épileptogène chez les patients ayant des antécédents de convulsions, chez les patients ayant présenté des anomalies de l'EEG en l'absence de convulsions et, rarement, chez des patients sans antécédents de convulsions ni anomalies de l'EEG. En cas d'augmentation de la fréquence des convulsions ou d'apparition récente de convulsions, le traitement par méthylphénidate devra être arrêté.
- Abus, mésusage et usage détourné :
- Le risque d'usage détourné, de mésusage ou d'abus de méthylphénidate doit être étroitement surveillé.
- Le méthylphénidate doit être administré avec précaution chez les patients ayant une dépendance connue aux drogues ou à l'alcool en raison du risque d'abus, de mésusage, ou d'usage détourné.
- Une utilisation chronique abusive de méthylphénidate peut entraîner une accoutumance marquée et une dépendance psychique, associées à des troubles comportementaux d'intensité variable. Des épisodes psychotiques caractérisés peuvent survenir, en particulier lors d'une utilisation abusive par voie parentérale.
- L'âge du patient, la présence de facteurs de risque de mésusage d'une substance (tels qu'un trouble oppositionnel avec provocation, un trouble de la conduite ou un trouble bipolaire) ainsi qu'un abus de substances antérieur ou actuel par le patient doivent être pris en compte avant de décider l'initiation d'un traitement d'un TDAH.
- Il est recommandé d'être prudent chez les patients présentant une instabilité émotionnelle, comme chez ceux ayant des antécédents de dépendance aux drogues ou à l'alcool, en raison d'une augmentation possible des doses par les patients.
- Pour les patients présentant un risque élevé d'usage médicamenteux abusif, l'utilisation du méthylphénidate et d'autres psychostimulants peut ne pas être adaptée ; un traitement par un médicament non stimulant doit être envisagé.
- Sevrage :
- Il est indispensable de surveiller attentivement le patient à l'arrêt du traitement par méthylphénidate, car une dépression ou une hyperactivité chronique peuvent alors être révélées. En conséquence, un suivi prolongé pourra s'avérer nécessaire chez certains patients.
- Une surveillance attentive du patient devra être effectuée au cours d'un sevrage pour utilisation abusive de méthylphénidate, en raison d'un risque d'apparition d'une dépression sévère.
- Fatigue :
- Le méthylphénidate ne doit pas être utilisé pour la prévention ou le traitement d'états de fatigue normaux.
- Excipients :
- Présence de saccharose : ce médicament contient du saccharose. Son utilisation est déconseillée chez les patients présentant une intolérance au fructose, un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose, ou un déficit en sucrase-isomaltase.
- Choix de la forme de méthylphénidate :
- Le choix de la formulation du médicament contenant du méthylphénidate devra être effectué par le médecin spécialiste au cas par cas ; ce choix dépend de la durée de l'effet souhaitée.
- Contrôle antidopage :
- Le méthylphénidate peut donner des résultats faussement positifs lors de la recherche d'amphétamines, notamment avec les immuno-essais.
- Insuffisance rénale ou hépatique :
- Il n'y a pas de données sur l'utilisation de méthylphénidate chez les patients présentant une insuffisance rénale ou hépatique.
- Surveillance hématologique :
- La tolérance à long terme du méthylphénidate n'est pas totalement connue. Un arrêt du traitement devra être envisagé en cas de leucopénie, thrombocytopénie, anémie ou autres modifications incluant celles indiquant une insuffisance rénale ou hépatique sévère.
DC | INTERACTIONS (début page) |
- Interactions pharmacocinétiques :
- L'effet du méthylphénidate sur les concentrations plasmatiques de médicaments administrés de façon concomitante n'est pas connu. Par conséquent, la prudence est recommandée lors de l'association de méthylphénidate avec d'autres médicaments, notamment avec les médicaments à faible marge thérapeutique.
- Le cytochrome P450 n'intervient pas de façon cliniquement pertinente dans le métabolisme du méthylphénidate.
- Une modification significative de la pharmacocinétique du méthylphénidate par l'administration d'inducteurs ou d'inhibiteurs du cytochrome P450 n'est pas attendue. Inversement, les énantiomères d- et l- du méthylphénidate n'inhibent pas de façon significative les cytochromes P450 1A2, 2C8, 2C9, 2C19, 2D6, 2E1 ou 3A.
- Cependant, des cas d'inhibition possible du métabolisme des anticoagulants coumariniques, des antiépileptiques (ex : phénobarbital, phénytoïne, primidone) et de certains antidépresseurs (antidépresseurs tricycliques et inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine) ont été rapportés. A l'initiation ou à l'arrêt du traitement par méthylphénidate, il peut être nécessaire d'adapter la posologie des médicaments associés et de doser leurs concentrations plasmatiques (ou, dans le cas des anticoagulants coumariniques, le temps de coagulation).
- Interactions pharmacodynamiques :
-
- Antihypertenseurs :
- Le méthylphénidate peut diminuer l'efficacité des médicaments utilisés pour traiter l'hypertension.
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- Utilisation concomitante de médicaments augmentant la tension artérielle :
- La prudence est recommandée chez les patients traités par méthylphénidate et recevant un autre médicament pouvant augmenter la pression artérielle (cf également les paragraphes relatifs aux affections cardiovasculaires et vasculaires cérébrales de la rubrique Mises en garde et Précautions d'emploi).
- En raison de la possibilité de poussée hypertensive, le méthylphénidate est contre-indiqué chez les patients traités (traitement en cours ou au cours des 2 semaines précédentes) par des inhibiteurs irréversibles et non sélectifs de la MAO : cf Contre-indications.
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- Consommation d'alcool :
- L'alcool peut exacerber les effets indésirables centraux des médicaments psychotropes, y compris du méthylphénidate. Il est donc recommandé aux patients de s'abstenir de consommer de l'alcool au cours du traitement.
-
- Utilisation d'agents anesthésiques halogénés :
- Il existe un risque de poussée hypertensive peropératoire. En cas d'intervention programmée, le traitement par méthylphénidate ne devra pas être administré le jour de l'intervention.
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- Utilisation d'agonistes alpha-2-adrénergiques centraux (ex : clonidine) :
- Des événements indésirables sévères, comprenant des cas de mort subite, ont été rapportés lors de l'utilisation concomitante de clonidine. La sécurité d'emploi du méthylphénidate en association avec la clonidine ou avec d'autres agonistes alpha-2-adrénergiques centraux n'a pas été évaluée de manière systématique.
-
- Utilisation en association avec des médicaments dopaminergiques :
- La prudence est recommandée lors de l'administration de méthylphénidate en association avec des médicaments dopaminergiques, y compris les antipsychotiques. Le méthylphénidate augmente principalement les taux extracellulaires de dopamine ; de ce fait, le méthylphénidate peut provoquer des interactions pharmacodynamiques lorsqu'il est administré avec des agonistes directs ou indirects de la dopamine (y compris la L-DOPA et les antidépresseurs tricycliques) ou avec les antagonistes de la dopamine (y compris les antipsychotiques).
DC | FERTILITÉ/GROSSESSE/ALLAITEMENT (début page) |
Les données sur l'utilisation du méthylphénidate chez la femme enceinte sont limitées.
Des cas de toxicité cardiorespiratoire néonatale, notamment des tachycardies et des détresses respiratoires foetales, ont été rapportés dans le cadre des notifications spontanées.
Les études chez l'animal ont mis en évidence une toxicité du méthylphénidate sur la reproduction à doses maternotoxiques (cf Sécurité préclinique).
L'administration de méthylphénidate pendant la grossesse n'est pas recommandée sauf si le médecin considère que le retard de l'instauration du traitement représente un risque supérieur pour la grossesse.
Allaitement :
Le méthylphénidate a été retrouvé dans le lait maternel d'une mère traitée par méthylphénidate.
Le cas d'un nourrisson dont le poids corporel a diminué (chiffre indéterminé) pendant la période d'exposition au méthylphénidate a été rapporté. Le nourrisson a retrouvé son poids puis en a repris après l'interruption du traitement de la mère par méthylphénidate. Un risque pour l'enfant allaité ne peut donc être exclu.
Il convient de décider d'arrêter l'allaitement ou s'abstenir/interrompre un traitement par méthylphénidate, en tenant compte du bénéfice de l'allaitement pour l'enfant et du bénéfice du traitement pour la mère.
DC | CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES (début page) |
DC | EFFETS INDÉSIRABLES (début page) |
Estimation de la fréquence : très fréquent (>= 1/10) ; fréquent (>= 1/100 à < 1/10) ; peu fréquent (>= 1/1000 à < 1/100) ; rare (>= 1/10 000 à < 1/1000) ; très rare (< 1/10 000) ; inconnu (ne peut être estimé à partir des données disponibles).
Infections et infestations :
- Fréquent : rhinopharyngite.
- Très rare : anémie, leucopénie, thrombocytopénie, purpura thrombocytopénique.
- Inconnu : pancytopénie.
- Peu fréquent : réactions d'hypersensibilité telles que : oedème angioneurotique, réactions anaphylactiques, oedème auriculaire, réactions bulleuses, réactions exfoliatrices, urticaire, prurit, rash et éruption cutanée.
- Fréquent : anorexie, diminution de l'appétit, diminution modérée de la prise de poids et de la croissance en cas de traitement prolongé chez l'enfant*.
- Très fréquent : insomnie, nervosité.
- Fréquent : anorexie, labilité émotionnelle, agressivité*, agitation*, anxiété*, dépression*, irritabilité, comportement anormal.
- Peu fréquent : troubles psychotiques*, hallucinations auditives, visuelles et tactiles*, colère, idées suicidaires*, altération de l'humeur, mouvements d'humeur, agitation, pleurs, tics*, aggravation de tics préexistant ou du syndrome de Gilles de la Tourette*, hypervigilance, troubles du sommeil.
- Rare : manie*, désorientation, troubles de la libido.
- Très rare : comportement suicidaire (y compris suicide), état dépressif transitoire*, pensées anormales, apathie, comportement répétitifs, idées fixes.
- Inconnu : délires*, troubles de la pensée*, état confusionnel, dépendance. Des cas d'abus et de dépendance ont été décrits, plus fréquemment avec les formulations à libération immédiate (fréquence inconnue).
- Très fréquent : céphalée.
- Fréquent : vertige, dyskinésie, hyperactivité psychomotrice, somnolence.
- Peu fréquent : sédation, tremblements.
- Très rare : convulsions, mouvements choréoathétosiques, déficit neurologique ischémique réversible. Syndrome malin des neuroleptiques (SMN ; les cas étaient mal documentés et, dans la plupart des cas, les patients prenaient également d'autres médicaments. Par conséquent, le rôle du méthylphénidate n'est pas clair).
- Inconnu : troubles cérébrovasculaires*(y compris vascularite, hémorragies cérébrales, accidents vasculaires cérébraux, artérite cérébrale, occlusion cérébrale), convulsions de type grand mal*, migraine.
- Peu fréquent : diplopie, vision floue.
- Rare : difficultés d'accommodation, mydriase, trouble visuel.
- Fréquent : arythmie, palpitations, tachycardie.
- Peu fréquent : douleur thoracique.
- Rare : angine de poitrine.
- Très rare : arrêt cardiaque, infarctus du myocarde.
- Inconnu : tachycardie supraventriculaire, bradycardie, extrasystoles ventriculaires, extrasystoles.
- Fréquent : hypertension.
- Très rare : artérite et/ou occlusion cérébrale, extrémités froides, phénomène de Raynaud.
- Fréquent : toux, douleur pharyngolaryngée.
- Peu fréquent : dyspnée.
- Fréquent : douleurs abdominales, diarrhée, nausée, gêne épigastrique et vomissements, sécheresse buccale.
- Peu fréquent : constipation.
- Peu fréquent : élévations des enzymes hépatiques.
- Très rare : fonction hépatique anormale, y compris coma hépatique.
- Fréquent : alopécie, prurit, rash, urticaire.
- Peu fréquent : oedème angioneurotique, réactions bulleuses, réactions exfoliatrices.
- Rare : hyperhidrose, éruption maculaire, érythème.
- Très rare : érythème polymorphe, dermatite exfoliatrice, érythème pigmenté fixe.
- Fréquent : arthralgie.
- Peu fréquent : myalgie, secousses musculaires.
- Très rare : crampes musculaires.
- Peu fréquent : hématurie.
- Rare : gynécomastie.
- Fréquent : pyrexie, retard de croissance lors de traitements prolongés chez l'enfant*.
- Peu fréquent : douleur thoracique, fatigue.
- Très rare : mort subite d'origine cardiaque*.
- Inconnu : gêne thoracique, hyperthermie.
- Fréquent : modifications de la pression artérielle et de la fréquence cardiaque (généralement une augmentation)*, perte de poids*.
- Peu fréquent : souffle cardiaque, augmentations des enzymes hépatiques.
- Très rare : augmentation de la phosphatase alcaline sanguine, augmentation de la bilirubine sanguine, diminution de la numération plaquettaire, numération leucocytaire anormale..
* Cf Mises en garde et Précautions d'emploi.
DC | SURDOSAGE (début page) |
- Signes et symptômes :
- L'intoxication aiguë par le méthylphénidate est due principalement à l'hyperstimulation du système nerveux central et du système sympathique, et peut se traduire par : vomissements, agitation, tremblements, hyperréflexie, secousses musculaires, convulsions (éventuellement suivies de coma), euphorie, confusion, hallucinations, délire, transpiration, réactions vasomotrices, céphalée, hyperthermie, tachycardie, palpitations, arythmies cardiaques, hypertension, mydriase, et sécheresse des muqueuses.
- Traitement :
- Il n'existe pas d'antidote spécifique en cas de surdosage au méthylphénidate.
- Le traitement consiste en la mise en oeuvre de mesures symptomatiques appropriées.
- Le patient devra être surveillé afin qu'il ne s'inflige pas de blessures et afin de le protéger contre les stimuli externes qui pourraient aggraver l'hyperstimulation déjà existante. Si la symptomatologie n'est pas trop grave et que le patient est conscient, on pourra évacuer le contenu de l'estomac à l'aide de manoeuvres émétiques ou d'un lavage gastrique. Avant de procéder à un lavage gastrique, il est nécessaire de contrôler l'agitation et les convulsions (le cas échéant) et de protéger les voies aériennes. Les autres mesures de détoxication intestinale consistent à administrer du charbon activé et un purgatif. En cas d'intoxication sévère, on administrera une benzodiazépine après en avoir évalué soigneusement le dosage, avant de procéder au lavage gastrique.
- Des soins intensifs devront être mis en oeuvre pour maintenir une circulation et les échanges respiratoires suffisants ; des moyens externes de refroidissement peuvent être nécessaire en cas d'hyperthermie.
- L'efficacité de la dialyse péritonéale ou de l'hémodialyse extracorporelle n'a pas été établie lors d'un surdosage au méthylphénidate.
PP | PHARMACODYNAMIE (début page) |
Le méthylphénidate est un racémique composé de 1 : 1 d-méthylphénidate (d-MPH) et l-méthylphénidate (l-MPH).
Le l-énantiomère est probablement inactif pharmacologiquement.
Le méthylphénidate est un stimulant du système nerveux central. C'est un sympathomimétique indirect. Il augmenterait la concentration des monoamines (dopamine et noradrénaline) dans la fente synaptique. La relation entre ce mode d'action et l'effet clinique chez l'homme n'est pas encore complètement élucidée, mais on suppose que l'effet est dû à l'activation de la formation réticulée du tronc cérébral, ainsi que du cortex.
PP | PHARMACOCINÉTIQUE (début page) |
- Absorption :
- Après administration orale, le méthylphénidate est absorbé rapidement et presque complètement. Compte tenu d'un important effet de premier passage hépatique, la biodisponibilité systémique n'atteint qu'environ 30 % (11-51 %) de la dose. La prise concomitante de nourriture n'a pas d'effet sur l'absorption.
- Des concentrations plasmatiques maximales d'environ 40 nmol/l (11 ng/ml) en moyenne sont atteintes 2 heures après l'administration de 0,30 mg/kg. Cependant, les concentrations plasmatiques maximales varient notablement d'une personne à l'autre. Les aires sous la courbe des concentrations plasmatiques (ASC) ainsi que les concentrations plasmatiques maximales sont proportionnelles à la dose administrée.
- Distribution :
- Dans le sang, le méthylphénidate et ses métabolites se répartissent entre le plasma (57 %) et les érythrocytes (43 %). Le méthylphénidate et ses métabolites ont un taux de liaison protéique peu élevé (environ 15 %). Le volume de distribution apparent du méthylphénidate est d'environ 13 l/kg après administration par voie orale, le volume de distribution apparent (Vss) après administration par voie IV est de 2,23 l/kg pour le racémique chez le volontaire sain adulte.
- Biotransformation :
- La biotransformation du méthylphénidate par la carboxylestérase CES1A1 est rapide et complète. Les concentrations plasmatiques maximales du métabolite principal désestérifié, l'acide alpha-phényl 2-pipéridine acétique, sont atteintes environ 2 heures après l'administration du méthylphénidate et sont environ 50 fois plus élevées que celles de la substance inchangée. La demi-vie de l'acide alpha-phényl 2-pipéridine acétique est environ deux fois supérieure à celle du méthylphénidate et la clairance systémique moyenne est de 0,17 l/h/kg. Les métabolites hydroxylés (hydroxyméthylphénidate et acide hydroxyritalinique notamment) ne sont décelables qu'en faibles quantités. L'activité thérapeutique semble due essentiellement à la substance inchangée.
- Élimination :
- La demi-vie d'élimination plasmatique moyenne du méthylphénidate est de 2 heures. La clairance apparente moyenne du racémique est de 10 l/h/kg après administration par voie orale et la clairance systémique du racémique est de 0,565 l/kg après administration par voie IV du racémique chez le volontaire sain adulte. Après administration orale, environ 90 % de la dose est excrétée dans les urines et environ 1 % dans les fèces sous forme de métabolites, et ce, en 48 à 96 heures. On ne retrouve que de faibles quantités de méthylphénidate inchangé dans les urines (< 1 %). La majeure partie de la dose est excrétée dans les urines sous forme d'acide alpha-phényl 2-pipéridine acétique (60 à 90 %).
PP | SÉCURITE PRÉCLINIQUE (début page) |
- Carcinogénicité :
- Les études de carcinogénicité réalisées chez la souris et le rat pendant toute leur vie ont montré une augmentation des tumeurs malignes hépatiques uniquement chez les souris mâles. L'extrapolation de ces résultats à l'espèce humaine n'est pas connue.
- Le méthylphénidate n'a pas modifié les fonctions de reproduction, ni la fertilité à des doses correspondant à de faibles multiples de la dose recommandée en clinique.
- Grossesse-développement embryonnaire et foetal :
- Le méthylphénidate n'est pas considéré comme étant tératogène chez le rat et le lapin. Une toxicité foetale, c'est-à-dire perte totale de la portée) et maternelle a été rapportée chez le rat à doses maternotoxiques.
DP | MODALITÉS DE CONSERVATION (début page) |
- Durée de conservation de la gélule LP à 10 mg :
- 3 ans.
- Durée de conservation des gélules LP à 20 mg, 30 mg et 40 mg :
- 2 ans.
Conserver le flacon soigneusement fermé, à l'abri de l'humidité.
DP | MODALITÉS MANIPULATION/ÉLIMINATION (début page) |
PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE (début page) |
Prescription sur ordonnance répondant aux spécifications fixées par l'arrêté du 31 mars 1999.
Prescription initiale hospitalière annuelle, réservée aux spécialistes et/ou aux services spécialisés en neurologie, psychiatrie et pédiatrie.
AMM | 3400941686535 (2011) LP 10 mg. |
3400936534933 (2003, RCP rév 07.07.2011) LP 20 mg. | |
3400936535015 (2003, RCP rév 07.07.2011) LP 30 mg. | |
3400936535183 (2003, RCP rév 07.07.2011) LP 40 mg. |
Prix : | 17,46 euros (28 gélules LP à 10 mg). |
25,87 euros (28 gélules LP à 20 mg). | |
32,66 euros (28 gélules LP à 30 mg). | |
40,77 euros (28 gélules LP à 40 mg). | |
Remb Séc soc à 65 %. Collect. |
Novartis Pharma SAS
2-4, rue Lionel-Terray. 92500 Rueil-Malmaison
Tél : 01 55 47 60 00
Information et Communication Médicales :
Tél : 01 55 47 66 00
E-mail : icm.phfr@novartis.com
Site web : http://www.novartis.fr